L’enfer de Verdun !
L’une des plus effroyables batailles du XXème siècle dura 300 jours et 300 nuits. Apogée d’une guerre totale et industrielle, la bataille de Verdun fut un véritable calvaire pour les combattants français et allemands. Bombardements d’obus inouïs, gaz mortels, soif, boue, gel, poux, rats… L’existence du soldat de Verdun ne fut que souffrances physiques qui s’ajoutèrent à l’angoisse permanente des blessures et de la mort.
Verdun, c’est également un champ de bataille unique au monde : la Zone Rouge. Ce paysage martyrisé porte aujourd’hui encore les stigmates des combats démesurés de 1916 : sol bouleversé, trous d’obus, villages détruits… On y retrouve également les vestiges de forts et d’ouvrages qui jouèrent, tout au long de la bataille, un rôle décisif.
Verdun, c’est enfin un Haut Lieu de la Mémoire européenne, symbole de la réconciliation franco-allemande par-dessus les tombes. Un grand nombre de monuments, dont le plus célèbre demeure l’Ossuaire de Douaumont, rappellent aux visiteurs le sacrifice de toute une génération qui vécut « l’incommunicable ».
Visite : durée 4 heures
Le Mémorial de Verdun à Fleury
Mémorial musée de la Grande Guerre fondé par l’Académicien Maurice Genevoix.
Présentation de la bataille de Verdun par une collection (française et allemande) unique et riche d’objets, de véhicules, d’armes, d’uniformes, d’affiches, de photographies et de vidéos. Terrain reconstitué, vente de livres et de souvenirs.
Le fort de Douaumont OU le fort de Vaux
Deux forts célèbres de Verdun, enjeux de combats acharnés.
Le fort de Douaumont
Un des plus puissants de la ceinture fortifiée de Verdun, désarmé depuis août 1915, tomba aux mains des Allemands le 25 février 1916 ; il ne fut repris que le 24 octobre 1916, après avoir coûté de nombreuses pertes dans les rangs français.
Le Fort de Vaux
Le Fort de Vaux fut le théâtre de la résistance désespérée et pathétique de quelques hommes qui, sous les ordres du Commandant Raynal, résistèrent en dépit des bombardements, des gaz et de l’isolement. Vaincus par la soif, ils se rendirent après l’envol de leur dernier pigeon voyageur…
L’Ossuaire de Douaumont
Inauguré en 1932, l’Ossuaire de Douaumont, point central du champ de bataille, recueille les restes des soldats non identifiés au sein de tombeaux disposés de part et d’autre d’un cloître long de 137 mètres. Au pied de ce gigantesque monument aux morts s’étend la plus importante nécropole nationale de la Première Guerre; ce vaste cimetière comprend plus de 16000 tombes de soldats français.
Régulièrement visité par les chefs d’Etat, l’Ossuaire fut le cadre d’une rencontre symbolique entre le Président Mitterrand et le Chancelier Kohl en 1984. Émus, main dans la main, les deux hommes ont exprimé, en ce Haut Lieu de souffrance franco-allemande, leur volonté d’un avenir partagé : « Nous nous sommes réconciliés, nous nous sommes compris, nous sommes devenus amis ».
La Tranchée des baïonnettes
Quand la légende et l’histoire se confondent… Ce monument élevé dans sa forme définitive grâce à la contribution d’un mécène américain, perpétue le souvenir de tous ceux qui furent, durant cette terrible bataille, ensevelis vivants sous les bombardements.